Alcool au volant et demande de réparation : les conséquences sur le droit civil en cas d’accident causé par un conducteur en état d’ivresse ayant consommé de l’alcool fourni par l’employeur

La question de la responsabilité civile en cas d’accident causé par un conducteur sous l’emprise de l’alcool est complexe, surtout lorsqu’il s’agit d’alcool fourni par l’employeur. Quelles sont les conséquences sur le droit civil en cas de demande de réparation de la part de la victime ? Cet article se propose d’étudier cette problématique.

Responsabilité du conducteur en état d’ivresse

En matière de responsabilité civile, le conducteur fautif est tenu de réparer les dommages qu’il a causés à autrui. La faute commise par le conducteur est établie lorsqu’il conduit sous l’emprise de l’alcool, ce qui constitue une violation des règles du Code de la route. Dans ce contexte, il peut être condamné à indemniser la victime pour les préjudices subis (dommages corporels, matériels, moraux…).

Responsabilité de l’employeur fournisseur d’alcool

Dans certains cas, il peut être envisagé que l’employeur, en tant que fournisseur d’alcool, soit également tenu pour responsable des dommages causés par son employé. En effet, la loi prévoit que la responsabilité civile d’une personne peut être engagée pour les fautes commises par ceux dont elle doit répondre, comme ses préposés. Néanmoins, pour que l’employeur soit tenu responsable, il faut établir un lien de causalité entre la fourniture d’alcool et l’accident.

Plusieurs éléments peuvent être pris en compte pour établir la responsabilité de l’employeur :

  • La preuve que l’employeur avait connaissance de la consommation d’alcool par son employé avant le départ du travail.
  • La preuve que l’employeur a encouragé ou toléré cette consommation d’alcool.
  • La preuve que l’employeur n’a pas pris les mesures nécessaires pour empêcher son employé de prendre le volant en état d’ivresse (par exemple, en proposant une solution alternative pour rentrer chez lui).

Demande de réparation de la part de la victime

La victime d’un accident causé par un conducteur en état d’ivresse ayant consommé de l’alcool fourni par son employeur peut donc solliciter une indemnisation tant auprès du conducteur fautif qu’auprès de l’employeur. Il est important de souligner que la demande de réparation doit être présentée dans des délais précis, généralement fixés à 5 ans à compter du jour où la victime a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’exercer son action.

Pour étayer sa demande, la victime devra réunir des preuves des préjudices subis (certificats médicaux, témoignages, photos…), ainsi que des éléments permettant d’établir la faute du conducteur et/ou de l’employeur. En fonction des circonstances, l’indemnisation pourra être intégrale ou partielle.

Conclusion

La question de la responsabilité en cas d’accident causé par un conducteur en état d’ivresse ayant consommé de l’alcool fourni par son employeur peut donner lieu à des débats juridiques complexes. Toutefois, il est essentiel pour la victime de connaître ses droits et d’engager les actions nécessaires pour obtenir réparation. Enfin, il convient de rappeler que la prévention reste la meilleure solution pour éviter ce type d’accident : il appartient à chacun de faire preuve de responsabilité et de vigilance dans sa consommation d’alcool, notamment au travail.

Résumé : La responsabilité civile en cas d’accident causé par un conducteur sous l’emprise de l’alcool fourni par son employeur est complexe. Le conducteur fautif peut être tenu responsable des dommages causés à autrui, tout comme l’employeur si un lien de causalité est établi entre la fourniture d’alcool et l’accident. La victime doit alors agir dans des délais précis pour présenter sa demande de réparation et apporter les preuves nécessaires pour étayer sa demande.

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